La date du 18 mars 1871 est importante dans l'histoire de la Loge; lors de cette Tenue et pour la première fois clairement exprimée, apparaît l'idée de l’École laïque. Nous citons : «...L'objectif de la Maçonnerie doit être l'instruction des campagnes, le remplacement des écoles libres cléricales par les écoles libres laïques».
Ce même jour, elle proteste contre la posture à genoux imposée aux néophytes, lors de la prestation de serment.
Mais rien n’apparaît encore en ce qui concerne Dieu. Témoin ces mots du Vénérable interrogeant un profane et lui demandant : «Que devons-nous à Dieu ?» La réponse est : «l'obéissance». Et le Vénérable d'enchaîner «comme il ne nous demande rien, il sera vite obéi».
A une lettre de la Loge de Pamiers réclamant la réunion d'un Convent au sujet du roi de Prusse, on répond en citant Marat : «Tant que le dernier des rois n'aura pas été étranglé par le boyau du dernier des prêtres, les peuples s'égorgeront Ad Majorem Dei Gloriam».
Si bien qu'une haine réciproque dresse une barrière entre les traditionalistes et ceux qui ne le sont pas et qui, obnubilés par tout ce qu' ils imaginent être de provenance chrétienne, demandent au Convent la suppression des hauts-grades, la modification des rituels, la suppression des épreuves physiques et la communication du Signe de détresse aux Apprentis.
La Franc-maçonnerie étant rationaliste, bien des réformes demandées étaient judicieuses.
Sur le plan philanthropique, la Loge reste fidèle à ses principes. Elle proteste contre les allégations de Bismarck en affirmant qu'elle a entretenu des rapports maçonniques fraternels avec tous les prison-niers allemands aussi bien à Clermont que dans les environs. Elle participe à la collecte instituée pour la libération du territoire.
Les grands événements pendant lesquels la Commune prend Paris en main après les élections d'avril 1871 provoquent des remous au GODF qui proteste contre l’immixtion de Frères dans ces troubles et l'on craint que des mesures soient prises contre les Loges. Aussi les Frères doivent-ils s'engager par écrit à payer pendant trois ans les frais de loyer et d'imposition concernant le Temple pour le cas où «pour faits d’événements politiques, la Loge serait dissoute».
L'année 1874 voit de nombreuses démissions, mais l'action de solidarité n'est pas ralentie. Le GODF institue dans chaque Atelier un tronc de l'Instruction Publique dont le produit sera partagé entre la Ligue de l'Enseignement et l'Orphelinat maçonnique.
Le GODF, tout en avisant les Frères de l'initiation de Littré demande le 18 juillet 1875 aux Loges de lutter contre la propagande des Jésuites et de Mgr. Dupanloup; mais les Frères de l' Atelier votent une motion dictée par la crainte et s'abstiennent de toute discussion politique ou religieuse. Nous sommes en période de réaction, les républicains sont traqués et un coup d’État monarchiste est possible.
Les Frères se sentant menacés par l’ «Ordre moral», la Loge décide de faire une demande de congé d’un an renouvelable et, par lettre du 25 janvier 1877, le Frère Thénot régularise la cessation d’activité, officialisée par le Conseil de l’Ordre le 10 février 1877.