Marcel VILLENEUVE, né le 27 décembre 1890 à Clermont-Ferrand, est initié le 24 juin 1936 par la loge « les Enfants de Gergovie » de cette ville.
Limonadier au «Café National» de l’avenue des Etats Unis, il est membre des Forces Françaises Combattantes. Son établissement servant de boite aux lettres, il est dénoncé à la Gestapo et arrêté le 8 janvier 1944. Interné jusqu’au 3 juin, puis déporté le 4 juin au camp de Neuegamme (Allemagne), il y décède le 1er janvier 1945.
Georges DUBOSCLARD, né le 18 octobre 1907 à Saint-Genés-Champespe et initié le 20 février 1938, professeur à l'Ecole Normale, Marcel PEPIN, né le 27 juin 1908 à Rieutord (Lozère) et initié le 12 décembre 1929, directeur du ravitaillement et Ernest TIXIER, né le 4 mai 1897 à Clermont-Ferrand et initié le 16 janvier 1938, commerçant, tous membres de la loge « les Enfants de Gergovie », ont survécu à leur déportation en Allemagne.
Auguste ROUFFET ancien Vénérable de la loge « Raison et Solidarité » d’Issoire, négociant est décédé peu après son arrestation par la Gestapo
Annet TIXIER, né le 22 février 1898 à Issoire (Puy de Dôme), était préparateur en pharmacie. Il a été initié le 8 juillet 1934 par la loge « Le Réveil Anicien » du Puy en Velay. Il est tué par un bombardement à Givors (Rhône) en août 1944 alors qu’il était à la tête de la Résistance locale.
Fernand LAFAYE. Né le 3 mai 1887 à Charroux, initié le 11 décembre 1926 par la Loge «La Cosmopolite» de Vichy et instituteur à Laprugne, ce Frère est tué dans la nuit du 21 juin 1944, en procédant à l’évacuation des blessés de l’hôpital de campagne du Mont-Mouchet (aux confins de la Haute-Loire et du Cantal). Sa fille Marinette, pharmacienne à Riom et épouse de Max MENUT, commandant dans les F.F.I., arrêtée peu après, emmenée à Clermont-Ferrand, est atrocement torturée. Elle sera enterrée vivante, dans un trou de bombe, à la base aérienne d'Aulnat (Puy-de-Dôme). Elle avait 30 ans.
Gilbert JAMES, né le 28 juin 1907 à Lapalisse, rédacteur à la sous-préfecture de Lapalisse, il est initié le 17 novembre 1931. Licencié par le gouvernement de Vichy, puis interné au camp Nexon (Haute Vienne) le 8 mai 1941 et libéré le 22 septembre de la même année. Il reprend le combat dans l’Armée Secrète et assure de nombreuses liaisons. La gestapo l’arrête le 29 janvier 1944. Il est déporté le 27 avril de Compiègne à Auschwitz, puis à Buchenwald le 12 mai 1944. Epuisé, il rentre le 7 juillet 1945 et meurt le 22 juillet 1945 à Lapalisse où une rue porte son nom.
Jean SABATIER, né à Brioude en 1909, est chirurgien dentiste à Vichy. Initié à Paris en 1931 il est affilié à la loge « La Cosmopolite » en 1934. D’abord engagé dans le réseau Marco Polo, il devient un agent du réseau Alliance à partir de 1943 et assez rapidement l’adjoint du responsable du réseau à Vichy. Le 22 septembre il est arrêté à son domicile avec les douze personnes présentes. Torturé il est tranféré à Clermont, puis à Fresnes et enfin à Kehl. Condamné à mort par le tribunal de Fribourg en Brisgau, il aurait été fusillé près de Rastatt en novembre 1944.
Jean BOUTEILLE, né en 1875 dans la Creuse, est agent du ministère des finances et installé à Vichy. Initié en 1925 à la Loge « La Cosmopolite », mais démissionnaire en 1935, il s’engage dans le réseau Alliance en février 1942 en participe avec sa fille et son épouse à la fabrication de faux papiers et à l’hébergement de fugitifs. Arrêté à son domicile avec sa fille le 22 avril 1943, il est condamné à mort et fusillé au Mont Valérien le 2 octobre 1943. Sa fille sera déportée à Ravensbrück le le 31 janvier 1944 et libérée le 5 mai 1945.
Charles ROUCHER, né le 15 février 1897 à Neschers (Puy-de-Dôme), est initié le 17 juillet 1932 par la loge « les Enfants de Gergovie » de Clermont-Ferrand.
Chauffeur-receveur aux autobus départementaux il était agent de liaison dans la Résistance. Engagé dans le maquis, il est arrêté en juin 1944, puis déporté. Il est décédé à son retour de déportation en juin 1945.
Charles RISPAL. Né le 20 avril 1893 à La Monselie (Cantal), il est nommé professeur en 1931 au Lycée Banville de Moulins-sur-Allier.
Franc-maçon, dignitaire du Grand-Orient de France et membre des Loges «Equerre» à Moulins-sur-Allier et «La Cosmopolite» à Vichy, il est mis à la retraite d'office, en 1941, pour son appartenance à la Franc-maçonnerie.
Il s'engage dans la Résistance dans le réseau «Patriam Recuperare».
Arrêté en raison de cette appartenance mais aussi pour avoir tenu des propos imprudents, il est interné à la Mal-Coiffée, dirigé le 8 mars 1943 vers Compiègne (Oise) et déporté le 16 avril 1943 à Mauthausen (Autriche).Le 8 décembre 1943 il est emmené, comme au moins 59 personnes, au Château d’Hartheim en Autriche pour y être gazé le 31 juillet 1944.
Michel Alphonse MATINIER et Marie Louise, son épouse. Michel est né le 1er février 1888 à Lalizolle (Allier) et initié le 23 mai 1914 par la Loge « Raison et Solidarité » d’Issoire (Puy-de-Dôme), puis affilié à la Loge « les Enfants de Gergovie » de Clermont-Ferrand le 7 octobre 1922.
Directeur d’Ecole, puis de la Cinémathèque, il est mis à la retraite d’office par le gouvernement de l’Etat français en raison de son appartenance à la Franc-maçonnerie. Son épouse, Marie-Louise, fondatrice de la Loge «Arya» du Droit Humain, directrice d’école subit la même sanction.
En raison de leurs activités dans la Résistance : orientation des jeunes vers les maquis pour éviter le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.), protection des Juifs et fabrication de fausses cartes d’identité, ils sont arrêtés en août 1944.
Marie-Louise avait eu la présence d’esprit de détruire les archives de la Loge «Arya» qu’elle détenait, avant la perquisition de son appartement, qui est retourné de fond en comble par la police. Condamné à la déportation et faisant parti du dernier convoi, elle a pu échapper à la mort.
Michel est torturé et assassiné dans la villa «René» à Chamalières (Puy-de-Dôme). Son corps, retrouvé dans une fosse à Aulnat, ne portait aucune trace de balle et n’a pu être identifié que grâce à son alliance et à une quittance de loyer qu’il portait sur lui en permanence.
Le 13 septembre 1987, pour commémorer leur action en faveur des Juifs, un arbre est planté, dans l’allée des Justes, par l’Institut du Souvenir de Yad Vashem à Jérusalem (Israël).
Alfred Jean Marie GREGOIRE est né le 2 juin 1889 à Commentry (Allier) et initié le 26 juillet 1937 par la loge « les Enfants de Gergovie » de clermont-ferrand.
Directeur de l’agence de la Librairie Quillet, et résistant, il est interpellé par la Gestapo en compagnie de l’évêque du diocèse de Clermont-Ferrand, Mgr Piguet, puis déporté en Allemagne le 2 juillet 1944. Les circonstances de sa mort en déportation ne sont pas connues.
Jean-Louis Anatole DUCLOS, né le 13 août 1880 au Cendre (Puy-de-Dôme), est initié le 4 avril 1903 par la loge « les Enfants de Gergovie » de Clermont-Ferrand ; il en devient le Vénérable en 1935, 1936 et 1939.
Directeur d’école, révoqué par le gouvernement de l’Etat français, il est arrêté à Châteldon (Puy-de-Dôme). Il meurt au camp de Bergen-Belsen (Allemagne) en 1943.
Victor BOUCHON, né le 27 novembre 1901 au bourg de La Machine (Nièvre) est initié le 9 janvier 1937 à la Loge « L’Equerre » du Grand Orient de France à Moulins (Allier).
Libraire, il est domicilié à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier). Il entre en résistance au 1er janvier 1942 au mouvement « Libération-Sud ». Le 21 mars 1944 la Gestapo de Vichy et le commissaire français Jany BATISSIER, passé à la Gestapo, procèdent à la rafle de 10 résistants et de deux Juifs à Saint-Pourçain-sur-Sioule. Interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins, il est ensuite transféré en train à Compiègne dans la nuit du 1er au 2 mai 1944. Il fait partie, le 12 mai 1944, des 2073 hommes déportés de Compiègne à Buchenwald, où il arrive le 14. Il reçoit le matricule N° 52138 et, après la quarantaine, il est transféré le 5 juin au kommando d’Ellrich qui est un théâtre désaffecté.
Courant août, il est envoyé au camp de Gunzerode, une bergerie entourée de barbelés, où il est affecté au Kommando 4, composé uniquement de Français, qui est chargé de construire la ligne de chemin de fer stratégique reliant Dora à Kassel, destinée au transport de la nouvelle fusée V2.
Avec l’hiver et des températures descendant à moins 20°c, les morts dues à l’épuisement, la sous-alimentation, au froid, se multiplient. Début avril, les bombardements se succèdent presque sans interruption. Le 4, c’est l’évacuation du camp et le départ en train pour Bergen Belsen. Le train est bloqué à Mieste ou Victor Bouchon décède entre le 11 et 13 avril 1945.
Léon Juda COVO, né le 6 mai 1910 à Salonique (Grèce), est initié le 27 février 1931 par la Loge « Plus Ultra » de Paris et affilié à la loge « les Enfants de Gergovie » de Clermont-Ferrand le 21 mars 1937.
Engagé en 1939 au 22e Régiment de Marche des Volontaires Etrangers, il est tué au combat le 13 juin 1940.
Jean Marcel BOUCHAUDY, né le 11 juin 1894 à la Bourboule (Puy-de-Dôme), est initié le 16 octobre 1927 par la loge « les Enfants de Gergovie » de Clermont-Ferrand. Il gérait l’hôtel du Globe à Clermont-Ferrand.
Créateur du groupe des Ardents dès 1941, les réunions se tenaient à son domicile. Fondateur avec les frères Rozier du maquis du Mont Dore, il est arrêté avec eux par les Allemands le 27 avril 1944 et fusillé le même jour. Leurs corps sont ensuite brûlés dans un buron du Sancy.
René François BEAUDONNAT est né le 29 septembre 1909 à Chaptuzat (Puy-de-Dôme) et initié le 4 juillet 1931 par la loge « les Enfants de Gergovie » de Clermont-Ferrand.
Secrétaire d’Académie à l’Académie de Clermont-Ferrand et on lui doit la création de l'Union française des Oeuvres Laïques d’Education Physique (U.F.O.L.E.P.), liée à la Ligue de l’Enseignement.
Prisonnier de guerre et conduit à l’oflag 2B, il organise à l’intérieur du camp un groupe de résistance dénommé « Liberté ». En représailles il est transféré au camp de Ravaruska. Peu après son retour de captivité, il décède le 18 juillet 1945.
Abel Gilbert BARBARAT, né le 9 avril 1885 à Bézenet (Allier), est initié le 15 décembre 1912, et affilié à la Loge « Equerre » à Moulins (Allier) le 7 juillet 1922. Gendarme en retraite, il est employé au Service des Tabacs, à Moulins, et participe à la Résistance. Suite à une dénonciation, il est arrêté le 25 janvier 1944, et interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins. Le 6 avril 1944 il est déporté à Mauthausen (Autriche), où il décède le 16 août 1944.
Les victimes de l'occupation