Né à Aurillac le 22 mars 1857, Paul Doumer meurt assassiné à Paris, le 7 mai 1932 .
En 1878, il épouse Blanche Richel. De leur mariage naîtront huit enfants.
Membre du Parti Radical, il est élu Président de la République à 74 ans.
L’homme politique
Tout en exerçant le métier de graveur, il suit des cours du soir au Conservatoire National des Arts et Métiers et obtient son baccalauréat ès sciences. Devenu professeur de mathématiques en 1877, il est nommé au collège de Mende. L'année suivante, il obtient une licence en droit.
Le métier d’enseignant ne lui convenant guère, il devient journaliste et fonde "La Tribune de l'Aisne" après avoir démissionné de son poste de rédacteur en chef du "Courrier de l’Aisne" en 1880.
Après les élections municipales de 1885, il est remarqué par Charles Floquet, président du Conseil, qui en fait son chef de cabinet. En 1888, élu député, il siège dans les rangs de la gauche radicale. Elu à nouveau en 1890 à Auxerre, il est réélu aux élections de 1893. En novembre 1895, il devient ministre des Finances dans le gouvernement Bourgeois. Paul Doumer est ensuite nommé le 28 décembre 1896 Gouverneur général de l'Indochine. Il restera à ce poste de 1897 à 1902.
De retour en France, il est réélu député de l'Aisne en 1902. Placé à la tête de la commission des Finances, il remporte le 10 janvier 1905 la présidence de la Chambre jusqu’en mai 1906.
Il perd son siège de député en 1910, mais revient au Parlement en 1912 comme sénateur de Corse. Nommé ministre d’État de septembre à novembre 1917, il devient à la fin de la guerre rapporteur général du budget, puis par deux fois Ministre des Finances. Dans les années 1920, il participe au Cartel des gauches, au sein duquel il représente le secrétaire général du Parti Radical.
Il préside le Sénat de janvier 1927 à juin 1931, date à laquelle il est investi dans ses fonctions présidentielles.
Le 6 mai 1932, à l'hôtel Salomon de Rothschild, lors de l’inauguration de l’exposition consacrée aux écrivains de la Guerre 14-18, il est atteint par deux balles de revolver tirées par Paul Gorgulov. Immédiatement transporté à l’hôpital, le Chef de l'Etat meurt le lendemain matin.
Le Franc-maçon
Initié le premier décembre 1879 dans la Loge parisienne "l’Union Fraternelle", il est élu orateur du Convent du GODF en 1887. Attaqué lors de ce même Convent sur ses prises de positions politiques, il insiste dans son discours de clôture sur l’ importance de ne pas confondre sphère profane et sphère maçonnique afin de travailler en toute sérénité.
En 1884, il est rapporteur de la commission des finances au Convent. Il s’oppose en 1886 à une augmentation de la capitation.
Il devient Vénérable de la Loge "Patrie et Humanité" à Soissons en 1889. Ensuite, il crée à Paris la Loge "Voltaire" dont il est le Vénérable.
Elu député de l’Yonne, il s’inscrit à la Loge le "Réveil de l’Yonne" à l’Orient d’Auxerre. Élu au Conseil de l’Ordre par le Convent de 1888, il propose dès 1890 quatre questions à l’étude des Loges dont une sur la redistribution des richesses. La même année, il intervient sans ménagement contre le Boulangisme.
Président du Convent en 1892, il exercera deux mandats et s’opposera fermement à un vœu stipulant qu’un élu du Conseil de l’Ordre doit être tenu de se faire enterrer civilement et que sa famille proche ne devra assister à aucune cérémonie ayant un caractère religieux . Indigné par l’affaire des fiches, il se retire du Grand Orient.