Données biographiques
La famille Couthon (parfois écrit Cothon) est originaire de la région de Saint-Sauves-d’Auvergne. Pierre Couthon, grand-père de Georges, s’installe notaire royal à Orcet. Le père de Georges, Joseph-Antoine, prendra la suite de l’étude familiale et plus tard le frère aîné de Georges, Pierre (1752-1818). Georges est le quatrième enfant d’une fratrie de huit enfants dont quatre sont morts en bas âge. Il est d’abord élevé par le curé de La Roche-Blanche, l’abbé Pierre Bonnefont, lequel sera arrêté en Ventôse an II, déporté en Guyane.
Georges étudie le droit auprès d’un procureur royal à Riom et achève ses études à la Faculté de Reims. Il s’inscrit en qualité d’avocat au Parlement de Paris en 1781. Puis, à Clermont, après avoir été avocat stagiaire en 1783, il s’installe avocat au Barreau en 1785. Il se constitue un cercle d’amis et une excellente clientèle grâce à sa compétence et son affabilité, selon les témoignages.
Un des deux enfants qu'il aura avec Marie Brunel, Hippolyte, filleul du Comte de Chazot, Colonel de la Garde nationale de Clermont, enlevé ou perdu dans la foule lors de l’exécution de son père le 10 Thermidor, ne sera jamais retrouvé. Marie Couthon se marie en secondes noces avec un officier de santé. De cette union naissent deux filles. Marie Couthon meurt à Clermont, âgée de 78 ans. Elle est enterrée au cimetière des Carmes.
A la fois "Ange et Démon" et personnage romanesque, Georges Couthon a motivé maintes études et écrits qui donnent de lui des images très contrastées et souvent opposées, compte tenu des passions qu’il a suscitées au cours de sa vie et après sa mort.
Souffrant de douleurs articulaires depuis l'enfance, il perd progressivement l'usage de ses jambes. Il essaie divers traitements, tels des bains d'eaux ou de boues. Ainsi, il se rend à Néris-les-Bains. Dès 1788, handicapé par le déficit moteur de ses membres inférieurs, il se fait porter par un homme robuste appelé Dessapt, dit "l’âne de Couthon", gendarme d’origine thiernoise. Il se sert aussi d’une chaise roulante fabriquée à son intention.
L’origine de sa maladie donne lieu à plusieurs explications. D’après les principales versions, en rejoignant une de ses maîtresses, il aurait été surpris par le mari ou refoulé par le père ou se serait égaré. Il aurait passé une partie de la nuit dans de l’eau glacée, et en serait ressorti paralysé. Deux autres hypothèses mettent en cause des bains chauds au Mont-Dore, mais il s‘agirait plutôt de Néris-les-Bains où il a effectué une cure thermale.
L’évolution longue et discontinue de sa maladie pourrait avoir influé sur son comportement. Des rapports évoquent sa gentillesse d’avant la Révolution et sa férocité ultérieurement.