A la fin du XVIIIéme siècle, il existait, à Thiers, une deuxième Loge dont les Constitutions ont été accordées par le Grand Orient de France le 6 juillet 1775 sous le titre de « Saint-Genès - Les Amis de la Vertu ».
Un état de cette Loge au 25 décembre 1775 nous apprend qu'elle comptait 24 Frères et qu’elle était dirigée par le frère de Vallon, ancien officier du régiment d’Auvergne, Vénérable ; le Frère Brunel, maître juré en l’art de chirurgie, Premier Surveillant ; le Frère Beaunal, ancien lieutenant de hussards, Deuxième Surveillant ; le Frère Grangeon, notaire royal, Secrétaire ; le Frère Chirac de Laval, prêtre, Orateur ; le Frère Giraud, officier du Point d’honneur, Trésorier.
L'Atelier se trouvait chez le Frère Grangeon et tous les Frères habitaient Thiers.
Une planche du 28 novembre 1776 nous apprend que quatre Frères thiernois étaient à l'époque membres actifs de la Loge « Saint-Maurice », à l’Orient de Clermont-Ferrand.
Voici les noms de ces Frères, qui avaient le grade de Compagnon :
• Jan Chauvassaigne, châtelain de Thiers
• D’Angels, négociant
• Fayolle, notaire
• Labarthe, avocat au Parlement.
On peut noter que Pierre Pourrat, négociant à Ambert, qui était membre de la Loge « Saint-Genès les Amis de la Vertu » , fut nommé sous-préfet d'Ambert en avril 1800. Il devint Vénérable de la Loge « Saint-Jean Les Coeurs Réunis » d’Ambert, qui se créa le 26 janvier 1804.
On ne sait pas grand-chose de la vie maçonnique à Thiers pendant la Révolution, si ce n'est qu'en 1791, la matrice cadastrale parle d'une salle fort vaste, située près de l'église Saint-Jean, dite « des Francs Maçons » . Cette salle est plus vaste que l'église, car, le 26 août 1792, les citoyens composant l'assemblée plénière s'étaient réunis dans la nef de l'église Saint-Jean, pour nommer les électeurs chargés d'élire le député à la Convention nationale. Le local étant trop petit pour que les citoyens puissent procéder commodément aux opérations à faire, il fut décidé de se rendre dans la salle dite « des Francs-maçons » située au bout de la rue Mancel Chabot, près de la place La Fayette.
Il y aurait donc eu à cette époque deux Temples maçonniques, l'un près du carrefour des Grammonts, au numéro 6 de la rue de Lyon, à côté de l'hôtel de l'Aigle d'or, abritant la Loge «Saint-Etienne-Les Vrais Amis» et l'autre, dans un immeuble appartenant aux hospices de Thiers, près de l'église Saint-Jean. Ce dernier immeuble fut mis en vente par décision du conseil municipal en date du 6 août 1835 pour la somme de 3130,11 francs ».