En Auvergne, la première Loge est créée à Brioude en 1744, sous le nom de « Saint-Julien ». Elle est à l’origine de plusieurs créations de Loges et, notamment à Clermont-Ferrand, des Loges « Saint-Louis » en 1750 et « Saint-Maurice » en 1753. Cette dernière est à l’origine de la création de la Loge « Saint-Michel de la Paix » en 1766, avec laquelle elle fusionnera en 1792. La Loge «Saint-Julien» essaime dans d’autres villes du Puy-de-Dôme : en 1751 à Issoire est installée la Loge « Saint-Paul » ; à Ambert en 1752, la Loge «Saint-Jean» ; à Riom en 1754, la Loge « Saint-Amable ». Cette Loge est à l’origine de la Loge « La Société des Dix » en 1764. La loge « Saint-Julien» essaime en 1754 à Gannat ; la Loge « Saint-Jeaume » ou « Saint-James » est la plus ancienne Loge du Bourbonnais.
D’autres Loges sont créées en Auvergne. A Moulins, la Loge « L’Espérance » reçoit sa constitution le 2 juillet 1778 par La Loge « La Colombe » de Nevers. En 1792, elle suspend ses Travaux en raison d’une trop forte divergence d’opinions au sein de la Loge. La Loge « Saint-Jean de la Discrétion » de Cusset est installée par la Loge « Saint-Amable » de Riom le 4 décembre 1783. Elle cesse ses Travaux en 1797. A Saint-Pourçain-sur-Sioule, la Loge « Les Cœurs Unis » est installée par la Loge « L’Espérance » de Moulins le 10 juin 1787, avec l’aval de la Loge « Saint-Maurice » de Clermont-Ferrand. Elle tombe rapidement en sommeil pour cause de Révolution.
Dans le Cantal, en 1750, une Loge « Saint-Jean » d’Aurillac est citée dans «Réglemens et status» (sic) de la Loge « Saint-Jean de Jérusalem » d’Avignon. La Loge « Saint-Julien » installe à Saint-Flour en 1782 la Loge « Saint-Jean de Sully » ou « des Elus de Sully ». Mais des Frères, en grande majorité négociants et appartenant à la classe moyenne, la quittent et fondent la Loge « Saint-Vincent », installée en 1788.
Dans la Haute-Loire, au Puy-en-Velay en 1771, est fondée la Loge « La Parfaite Union », qui fait des émules dans le département. Des Frères du Monastier, appuyés par elle, obtiennent en 1775, les constitutions de la Loge « l’Etroite Union », qui a une activité jusqu’en 1779. Une trentaine d’années plus tard, par une lettre du 24 juillet 1808 des frères rescapés sollicitent sa régénération. Cette demande sera rejetée par le GODF.
Au cours de la deuxième moitié du XVIIIème siècle on assiste donc à une intense activité maçonnique dans la région qui compte 24 Loges au début de la Révolution.