Sous l’ancienne monarchie, les Loges militaires avaient vécu une faveur considérable ; elles réapparurent au temps de l'Empire, pour s'effacer avec la Restauration.
Courant juin 1835, il vint idée au Colonel Naudet, commandant le 2e Régiment de Lanciers, alors en garnison à Moulins, de demander au Préfet l'autorisation de créer au sein de son unité une Loge parmi laquelle pourraient aussi être admis éventuellement les civils. Le lendemain, considérant que « d'après l'assurance qui nous a été donnée par M. le Colonel Naudet, le bon ordre ne cessera pas de régner dans cette réunion », était validée par le Conseiller de Préfecture Leblanc la Saulnière, la requête donnant naissance à l'Atelier « Mars et Union » qui se tenait à la Caserne de la Madeleine.
Durant peu de temps, car il a été attribué au Maréchal Soult, Ministre de la Guerre, la décision de supprimer toutes les Loges militaires pour raisons de discipline. Néanmoins « Mars et Union », qui ne figure pas au tableau du Grand Orient de France, avait pu se donner deux Vénérables : son Colonel, puis un successeur, nommé Cloutier et ayant des liens avec la Loge civile « Paix et Union », ouverte sensiblement à la même époque.