C'est le 24 novembre 1802 que quelques frères de la loge « Saint Genès-Les Amis de la vertu » essaient de reprendre les travaux maçonniques. Ils parviennent ainsi, le 30 juin 1803, à créer une nouvelle loge à l’Orient de Thiers. Celle-ci s'appelle « La parfaite union ».
Il est regrettable que les pièces les plus intéressantes des archives de la loge « Saint Genès- Les Amis de la vertu », communiquées par les descendants d’un frère à l’Abbé Camin, curé de Saint-Priest-Bramefant, aient disparu au décès de ce dernier, en 1927.
On retrouve dans la loge « La parfaite union » des frères ayant appartenu aux loges précédentes.
Peu après son inauguration cette loge dut interrompre ses travaux, à la suite d'un effondrement de l'escalier du bâtiment qui l’abritait. Elle reprit ses activités en 1808.
Un document, ayant appartenu à un frère fondateur de la loge « Justice » de Thiers, précise qu'en 1811, les Francs-maçons thiernois de la Loge « La parfaite union », devançant l'appel du Grand Orient de France (circulaire du 12 juin) décidèrent de s'associer aux réjouissances publiques décrétées en mémoire de la naissance du roi de Rome.
Sur le registre du Conseil municipal de Thiers, le procès-verbal du 9 juin 1811, signé Tarot- Dulac, maire et membre de la loge, et Androdias, adjoint, mentionne : « On remarquait, aux fenêtres de la loge des Francs-maçons de La parfaite union, deux transparents : le premier représentait la salle du trône au château des Tuileries, avec Napoléon et Marie-Louise présentant leur fils à la France. Le second tableau représentait le Capitole, avec le roi de Rome dans son berceau, décoré de tous les attributs de la royauté. »
La loge « La Parfaite Union » parvint à créer un chapitre à Thiers, le 8 août 1809, mais celui-ci eut une existence éphémère.
Notons, pour la petite histoire, que des remous agitaient la vie maçonnique thiernoise à cette époque, et l'attitude « bouillante » du frère Cluzel Jean-Baptiste, propriétaire à Thiers, y est pour beaucoup. On le voit figurer parmi les membres fondateurs de la loge « La Parfaite Union », mais, rejeté par les frères de cette loge, il tente de créer une loge à Courpière, qui a pour titre « Les Amis et les Vrais Frères ». Il échoue dans son projet. Le seul élément qui reste de cette loge est le sceau que l’on peut voir au musée de Riom.