D’après Gilles Lévy
Au printemps 1774, le Frère Pierre Hippolyte Lacaze, négociant et membre de la Loge « Les Cœurs Réunis » quitte l’Orient de Toulouse pour aller habiter Aurillac. Il décide de fonder une Loge sous le titre distinctif de « Saint-Joseph de Zorobabel » et sollicite à cette fin des constitutions qui lui sont délivrées le 4 janvier 1775 par la Grande Loge de France. Dès réception de ces Constitutions le vénérable de la Loge, le Frère de Pissis charge le tésorier, le Frère Maurel, d’adresser la somme de 120 livres au Frère Guillot, Grand Trésorier de la Grande Loge.
La Loge continue ses travaux, mais elle semble s’être trouvée en conflit avec d’autres Frères d’Aurillac. Malgré cela le Frère Roussy de Lamotte, Grand Inspecteur de la Grande Loge de France, procédait, le 14 novembre 1775, à l’installation de la Loge «Saint-Joseph de Zorobabel »
En juillet 1776, le Frère Pierre Hippolyte Lacaze se rend à Toulouse pour affaire et visite la Loge « Les Cœurs Réunis » et fait part à ses membres des Constitutions accordées à la Loge. Le Frère Dussault, Vénérable de la Loge « Les Cœurs Réunis » lui indique qu’il avait été trompé et que ces Constitutions n’émanaient pas, comme il le pensait, du Grand Orient de France. Le Frère Lacaze le supplie alors de lui prêter secours.
Le 26 juillet 1776 le Frère Dussault écrit au Frère Tassin, Trésorier du Grand Orient de France et Président de sa Chambre d’Administration, pour lui décrire la situation de la Loge « Saint-Joseph de Zorobabel » qui n’aurait pas été la seule à être trompée par les agissement du sieur Labady signataire des fausses Constitutions.
Le 26 août 1776 la Chambre d’Administration du Grand Orient de France examine la demande de la Loge « Saint-Joseph de Zorobabel », observe qu’elle n’est pas en règle et que la Loge désirait des instructions. En conséquence on écrira à la Loge pour l'informer que sa demande sera instruite sous le numéro 1288 de la Chambre des Provinces.
En l’absence d’élément venant confirmer la poursuite des Travaux des 17 membres de la Loge, il est probable qu’elle se soit mise en sommeil. Nous retrouvons la trace de trois Frères : Gabriel Bruel et Géraud Lacaze figureront parmi les fondateurs, en 1803, de la Loges « Les Amis du Gouvernement » et J.B. Lafage, installé à Clermont-Ferrand, s’est affilié, en 1777 à la Loge « Saint-Maurice ».
La Loge « Saint-Joseph de Zorobabel » figure néanmoins sur les annuaires du Grand Orient de 1802 à 1813 avec la mention : dont les travaux ne sont point en vigueur.