D'après Gilles Lévy
Après 1783 les Frères Guillaume Bernet et Jean-Baptiste Grassal quittent la Loge « Saint-Jean de Sully ». Peut-être était-ce en raison de l’affiliation de la Loge, en décembre 1782, à la Loge « Saint-Alexandre d’Ecosse et Contrat Social Réunis », Loge mère du Rite Écossais Philosophique en France, ou bien de la jalousie de voir des nobles occuper les postes d’Officier de la Loge ?
Après un long sommeil ces deux Frères coopèrent avec d’autres Frères, initiés dans d’autres Loges, à la fondation d’un nouvel Atelier portant le titre de « Saint-Vincent ». Presque tous ces Frères appartiennent à la classe moyenne et sont, en grande majorité, des négociants.
Le 12 avril 1788 douze Frères adressent une demande de Constitutions au Grand Orient de France, en précisant que la Loge « Saint-Jean de Sully » est favorable à leur démarche et sollicitent que leur installation soit faite par cette dernière.
Après le consentement donné par la Loge « Saint-Julien » de Brioude et l’accord donné le 3 juin 1788 par la Loge « Saint-Jean de Sully », le Grand Orient de France, par courrier du 14 juillet 1788, donne tout pouvoir à la Loge « Saint-Jean de Sully » pour installer la Loge « Saint-Vincent ».
Le 1er septembre 1788 la Loge, composée de 22 membres, est installée par le Frère Spy des Ternes, Vénérable de la Loge « Saint-Jean de Sully », assisté des Frères Daude et Dantil, Premier et Deuxième Surveillants.
Le premier Vénérable de la Loge « Saint-Vincent » est le Frère Jean-Baptiste Grassal. En 1789 et 1790 quatre nouveaux Frères adhèrent à la Loge « Saint-Vincent ».
Le manque de documents confirmant une éventuelle poursuite des Travaux des deux Loges Sanfloraines, nous incite à conclure qu’elles cessèrent leurs Travaux à la fin de l’année 1790 pour laisser la place à la Société populaire « Les Amis de la Constitution » qui hérita non seulement de son personnel mais encore des habitudes et de certains de ses usages.