Retour de la Loge au Grand Orient de France
Constituion aux rites Français et Écossais
     Le 4 juin 1902, le Vénérable Léon Pélissier demande au Frère Narcisse Vadécard, secrétaire général du Grand Orient de France, de lui fournir les renseignements nécessaires pour changer de rite et travailler sous l’obédience du Grand Orient de France. Et dans sa tenue du 5 juillet, après discussions entre les Frères, l’atelier adopte à l’unanimité l’ordre du jour suivant : « La Respectable Loge n°222, à l’orient d’Aurillac, considérant que l’atelier est éloigné de toutes les Loges sœurs appartenant au rite Écossais ancien et accepté, qu’au contraire, il est en relation constante avec nombre de Frères et de Loges du Grand Orient de France et tenant compte des arguments produits par divers Frères, décide de changer de rite et de s’affilier au Grand Orient de France…. »
     Le 14 juillet 1902 1e Vénérable Pélissier écrit au Frère Vadecard pour lui signaler que le régiment 139ème de ligne devait faire des exercices de tir pendant cette période caniculaire et que, suite aux accidents occasionnés par la chaleur à Bergerac et Périgueux, les républicains de la région demandent la suppression de ces exercices et la protection de la santé des soldats ; il souhaite qu’une démarche soit faite auprès du Ministre de la guerre pour faire supprimer les tirs.
     Le 11 août 1902 il fait une nouvelle intervention en faveur des deux gendarmes Villard et Mazet pour solliciter le Ministre de guerre en vue de demander de permuter les nominations des deux intéressés sur les postes de Montsalvy et Chaudes-Aigues.
     Le 23 août 1902 la Loge « La Libre Pensée » est installée à Aurillac par le Frère Louis Bonnet, membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France, assisté des Frères Baudel et Gaillard, Premier et Second Surveillants ,Poulange, Orateur et Mazeau, Secrétaire.
     Le 28 août, le Vénérable Pélissier informe la Grande Loge de France que dans sa précédente tenue « La Libre Pensée » a voté son affiliation au Grand Orient de France.
     Le 30 octobre il signale au Grand Orient de France, une sanction disproportionnée infligée au soldat Clament du 139ème de ligne qui a refusé de serrer la main de son capitaine. La sanction de 8 jours de prison augmentée par le colonel et le général est portée à 60 jours par le général de corps d’armée. Ce signalement a été communiqué, le 4octobre 1902, par le secrétaire général du Grand Orient de France à l’officier d’ordonnance du Ministre de la guerre.
     Les élections des officiers de la Loge « La Libre Pensée » du 3 janvier 1903 donne le résultat suivant : Léon Pélissier, Vénérable, Lucien Baudel et Émile Poulange, Premier et Second Surveillants, Antoine Fel, Orateur, Léonard Mazeau, Secrétaire, Philippe Castanié, Grand expert, Guillaume Andrieux, Trésorier et Antoine Audebert, Hospitalier.
     Au cours de l’année plusieurs interventions sont faites par la Loge auprès du Grand Orient de France en faveur des militaires, notamment pour le Frère Revoit capitaine de la 7ème compagnie du 139ème RI et pour le sergent Étienne Gervet du même régiment.
     Le 4 janvier 1904 huit Frères sont radiés pour défaut de paiement des sommes dues par eux à l’atelier. La Loge procède, le 24 janvier 1904, à l’élection de ses officiers qui donne le résultat suivant : Lucien Baudel, Vénérable, Émile Poulange et Léonard Mazeau, Premier et Second Surveillants, Léon Pélissier, Orateur, Pierre Gaillard, Secrétaire, Henri Michel, Grand expert, Guillaume Andrieux, Trésorier et Pierre Casse, Hospitalier.
     Par lettre du 29 juin 1904, la Loge demande au Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France d’intervenir auprès du général André, Ministre de la guerre, pour faire fermer le cercle catholique de l’abbé Simon fréquenté par les soldats du 139ème RI, alors que la circulaire du Ministre de la guerre avait interdit aux soldats l’accès de tout cercle ou réunion ayant un caractère confessionnel. Par courrier du 1er octobre adressé au Grand Orient de France, le Ministère de la guerre indique que le cercle catholique d’Aurillac, dit de l’abbé Simon, a été fermé en février 1904 et qu’il est resté fermé depuis cette époque.
La Loge "La Libre Pensée"
     Orient d'Aurillac
 
XIXème siècle et 3ème République
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