L’homme politique en quelques dates :
Quelques années après ses exploits en Amérique du Nord, il participe avec Mirabeau aux Etats Généraux en qualité de représentant de la noblesse d’Auvergne. L’Assemblée lui confie le commandement de la Garde Nationale en juillet 1789 pour contrecarrer les débordements qui ensanglantent Paris. La Fayette sauvera la vie à un grand nombre de personnes menacées par les fureurs populaires.
-Le 11 juillet 1789, il inaugure sa carrière parlementaire par la présentation d'un projet de Déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui ne sera pas retenu par l’Assemblée.
-Le 16 juillet, il ordonne la démolition de la Bastille et fait un geste symbolique en envoyant les clés à Washington.
-Le 26 juillet, il présente la cocarde tricolore aux Parisiens. Les couleurs bleu, blanc, rouge deviendront les couleurs de l’emblème national.
-Le 6 octobre 1789 il sauve à Versailles la famille royale, et la reconduit à Paris où vient de s'établir l'Assemblée Constituante.
-Il fonde avec Bailly le Club des Feuillants en 1791, une société de tendance « monarchiste constitutionnelle », née d’une scission du Club des Jacobins.
-La fusillade du Champs de Mars le 17 juillet 1791, où il tente de contenir une foule prête à tout, ternira sa popularité. Il empêchera cependant l’utilisation de l’artillerie contre les manifestants pour éviter le pire.
-Le 28 juin 1792, il quitte l’armée du Nord dont il a le commandement pour se rendre à la barre de l’Assemblée et désapprouver l’abandon de la protection de la famille royale soumise aux insultes et brimades de la vindicte populaire.
-Raillé par les Jacobins très remontés contre lui, traité «d’infâme Motier» par le Montagnard Marat qui engage une campagne délétère à son encontre, menacé de mort, il est finalement déclaré traître à la Nation en août 1792. Le Directoire de Sedan ordonne son arrestation. C’est en voulant passer en pays neutre pour échapper à la guillotine qu’il est fait prisonnier par les Autrichiens à Rochefort en territoire des Pays-Bas. Pendant sa rude captivité qui dura quatre ans, ses proches subissent de sanglantes répressions. Sa femme échappera de justesse à l’échafaud.
-Libéré en 1796, grâce au traité de Campo-Formio, il ne peut pas dans un premier temps, revenir chez lui car une clause du traité spécifie qu’il ne doit pas rejoindre la France.
-En 1800 il prend la décision de revenir dans son château de La Grange- Blesneau en Seine-et-Marne. La Fayette se lie d'amitié avec Joseph Bonaparte et se voit accorder quelques faveurs par le régime du Premier Consul. Revenu petit à petit en grâce, il refuse toute fonction officielle, ainsi que la Légion d’Honneur que lui propose Bonaparte. Plus tard, il s’élèvera contre le retour de l’Empereur pendant les Cent-Jours.
-En 1814, avec le retour des Bourbons au pouvoir, il croit à un régime pacifique avec la Restauration.
-En 1818, il est élu député de la Sarthe et exercera plusieurs mandats.
Il adhère, en 1820, à la Charbonnerie qui rassemble républicains, bonapartiste et mécontents de la Restauration, et de fait il est à nouveau soupçonné de complot. L’histoire montrera que La Fayette était impliqué dans la conspiration fomentée par la Charbonnerie.
-En 1827, mandaté par les électeurs de Meaux, il se retrouve sur les bancs de l’opposition. Il reproche au gouvernement ses tendances rétrogrades. Il participera à la chute de Charles X.
-Pendant les premiers mois du règne de Louis-Philippe, il retrouve en 1830 le commandement de la Garde Nationale. Mais le roi, méfiant, lui propose le titre de commandant honoraire qu’il refuse en donnant sa démission. Il redeviendra à la Chambre le principal chef de l’opposition en critiquant avec force jusqu’à sa disparition le régime en place.
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